Retour à la Page d'Accueil du Site
Logo Site Jouve - Portrait par Serge Popoff
Site
Pierre Jean Jouve
Jouve - Logo Lectures par Serge Popoff

Dictionnaire Pierre Jean Jouve

Frans Masereel
(1884-1938)

Accueil du dictionnaire

Accueil des Notes éparses

Notice



Né à Blankenberge en Belgique, Frans Masereel est issu de la bourgeoisie flamande. Après de  brèves études à l’Académie de Gand, il vient à Paris en 1909 et donne ses premiers dessins à L’Assiette au beurre dont le rédacteur en chef est  Henri Guilbeaux. Réussissant à échapper à la mobilisation générale de 1914, il rejoint ce dernier en Suisse en 1915 et travaille à la Croix rouge internationale comme traducteur.

Il fréquente les milieux pacifistes et se lie avec Romain Rolland dont il réalisera la couverture du texte « Aux peuples assassinés » avant d’illustrer Liluli, Pierre et Luce (1920) et La Révolte des Machines (1921) ainsi que Jean-Christophe (1925-1927). Il crée la maquette de la couverture de Demain, mensuel internationaliste lancé par H. Guilbeaux en janvier 1916, et fonde, la même année, avec Jean Salives (Claude Le Maguet) la revue porte-parole du pacifisme internationaliste Les Tablettes qui paraîtra jusqu’en 1919 et dont il devient l’illustrateur attitré. Producteur fécond d’images sociales et politiques gravées sur bois, il participe au journal pacifiste La Feuille auquel il donne plusieurs dessins et gravures contre la guerre. En 1918, il publie Vingt-Cinq Images de la passion d’un homme et fonde, la même année, avec le poète René Arcos, les Éditions du Sablier  qui éditeront de lui Le Sang des autres, Les Temps maudits de M. Martinet, Heures – Livre de la Nuit de P. J. Jouve ainsi que l’anthologie Les poètes contre la guerre (1920), autant d’œuvres ornées de bois dessinés et gravés de F. Masereel, qui publie en outre des «  romans en images » :  (1919), IMon livre d’heuresdée, sa naissance, sa vie, sa mort et Histoire sans paroles (1920).

Collaborateur et ami de Verhaeren, Zweig et Barbusse, il aborde dans ses œuvres les thèmes de la guerre, de la solitude de l’homme, ses activités, ses peines mais aussi ses loisirs et ses amours, dans un style proche des expressionnistes allemands dont les travaux sur bois sont à la base du mouvement animé par le groupe Die Brücke (1906-1913). Il illustre entre autres les œuvres de Vildrac, Verhaeren, Maeterlinck, Charles de Coster, Walt Whitman, Tolstoï, Tagore et  Duhamel.

Ne pouvant pas rentrer en Belgique car considéré comme réfractaire à l’armée, il se réinstalle en France en 1921, pour vivre, en 1925, dans les environs de Boulogne-sur-Mer où il peint des paysages côtiers, des vues de ports, et des portraits de marins et de pêcheurs. La Ville (1925), Bilder der Grossstadt (1926) sont des œuvres qui montrent que, selon lui, la ville agitée et bruyante est la cause du mal humain et de la perte d’individualité.

Dans les années 30, le nombre de livres illustrés et de gravures sur bois individuelles diminue considérablement. À Paris, il expose à la galerie Billiet et expérimente d’autres techniques picturales (peinture, aquarelle, cinéma d’animation).

Il quitte Paris en 1940 et séjourne dans plusieurs endroits du sud de la France. Après avoir enseigné au Centre des Métiers d'Art à Sarrebruck pendant plusieurs années, il s’installe à Nice en 1949. Il meurt à Avignon en 1972.

Roland Roudil





Haut de la Page
Jouve - Logo Lectures par Serge Popoff

Jouve - Portrait par Serge Popoff
Retour à la Page d'Accueil du Site

Notice de Roland Roudil

Page réalisée par Jean-Paul Louis-Lambert

Site Pierre Jean Jouve

Sous la Responsabilité de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert

Première mise en ligne : 19 septembre 2012